Bernard G., adepte des petites routes très vallonées de la Creuse, nous fait un compte-rendu de son Scorpion

La bulle HPvelotechnik assure une bonne protection du cycliste.

Voici mes premières impressions en tricycle Scorpion HPvelotechnik équipé de deux options particulièrement intéressantes : Le Streamer et le système d'assistance électrique Bionx.

1) Le streamer

Personnellement j'avais du mal à imaginer comment on pouvait sans difficulté s'asseoir ou quitter le siège du scorpion quand il est pourvu d'un Streamer. Les photos de la documentation du fabricant, qui néglige déplorablement la langue française, ne permettent pas de comprendre comment on peut l'utiliser sans être acrobate.
Ce défaut de démonstration doit nuire à l'achat de cette option qui se révèle néanmoins à l'usage  fort profitable au cyclisme hivernal.
La manoeuvre du streamer ressemble à celle d'un pied photographique. Un tube femelle en matière composite est fixé à la bôme du tricycle. A l'intérieur de ce tube femelle coulisse un tube maâle qu'une bague de serrage en haut du tube femelle permet de bloquer à la hauteur qui vous convient. C'est fait en deux secondes.
Pour quitter le siège ou s'y installer il suffit de lever le pare-brise à la verticale. C'est d'une très grande facilité.
Est-ce une option efficace ? Trois fois oui ! Je l'ai testée en ce mois de novembre alors que la gelée blanche matinale recouvrait l'herbe des prés. Dans ces conditions, des pieds à la tête,  un streamer ça vous change la vie  d'un cycliste.

Le tricycle couché HPvelotechnik Scorpion équippé d'une assistance électrique BionX

2) L'assistance électrique du système Bionx

J'avais deux doutes en ce qui concerne le système Bionx.
a) l'autonomie kilométrique de l'assistance quand on habite comme moi un pays de moyenne montagne.

b) L'efficacité de la faculté régénératrice de la charge de la batterie quand on a devant soi une belle descente.
Sur ces deux ponts le système Bionx tient totalement ses promesses.
deux exemples suffiront.

Les routes que je dois emprunter s'étagent en sinuant de 425 m  à 800 m d'altitude. Je vis en effet dans un pays où la route droite et horizontale n'est vraiment pas à la mode. Cette précision à son importance.
Premier exemple :
Une sortie de 35 km, un arrêt sans recharge, + 24,5 km = 59,5 km . Au retour la console BionX montre une charge de la batterie encore égale au tiers de sa capacité. C'est d'autant plus remarquable que j'ai utilisé le niveau 4 de l'assistance pour la plupart des côtes.
Deuxième exemple :
J'habite à presque 16 km de la ville voisine. J'y vais. 45 mn plus tard j'y suis. vitesse moyenne aller 20,8 km par heure. J'en reviens cette fois en 65 mn ( je m'arrête pour boire à ma gourde et ôter un vêtement, et il y a plus de montées que de descentes ) vitesse moyenne pour le retour 14,45 km par heure.
Moyenne pour l'aller et le retour : 18,6 km par heure.
pour apprécier correctement ces valeurs il faut savoir:

1) que je n'ai cherché à battre aucun record.

Une aide appréciable !2) que je suis un papy de 76 ans et que j'ai donc utilisé l'assistance de niveau 4 très souvent .

3) que quand on tape sur la touche régénération de la console Bionx parce que la descente s'y prête, on peut graduer le freinage qui en résulte au point de pouvoir, si on le désire, se passer totalement des freins.
Descendre une belle pente, non à tombeau ouvert, mais en contemplant relaxé, les beautés automnales des arbres de la vallée cela a aussi son charme.
Si vous cherchez une opinion sur l'intérêt d'un Streamer et de l'assistance Bionx montés sur un scorpion Velotechnik la mienne est totalement positive. Ces deux options valent vraiment le coup sur ce tricycle qui lui aussi vaut vraiment le coup d'être adopté.  J'en parle en connaissance de cause puisque c'est le deuxième que j'achète.
Avec l'espoir d'être utile à certains je vous souhaite :
Bonne route à tous.