Look 2009 : victoire d'un vélo couché M5

Aurélien Bonneteau gagne le Look 2009, une course de 168 kilomètres qu'il a parcouru 39 km/h de moyenne avec un LowRacer M5 acier. Vous pourrez lire le compte-rendu de la course qu'il a rédigé, il y met bien en évidence les qualités du vélo couché mais aussi les différences de performances entre vélos couchés et vélos droits suivant le relief du parcours et la stratégie adoptée :

Bien qu'il fut neutralisé, le départ fictif, était un peu chaotique dans les rues de Nevers. J'étais placé plutôt en début du dernier tier du gros peloton, et j'ai fait de mon mieux pour remonter. Mais le départ réel fut donné, arrêté, à la sortie de l'agglomération, j'en ai alors profité pour me replacer en toute première ligne.

Au coté notamment de Laurent JALABERT, il m'a demandé si je n'avais pas trop peur de ne pas être vu par les autres concurrents, et si ce n'était pas trop dangereux. Avant que je puisse finir de lui expliquer que dans un peloton de vélo droit, il ne pouvais pas voir celui qui suivait son suivant, et que du coup, vélo couché ou vélo droit, cela en changeait pas grand chose d'un point de vue de la dangerosité, le départ réel fut donné.

A la première attaque, je suivais la tête du peloton, et à la première occasion, je partais seul, il restait alors au moins 150 km.

La chasse très réactive du peloton ne me lassa jamais plus de 30 secondes, et à la première longue côte, je fut réintégré. Je m'appliquais alors à rester dans les devants, de manière à pouvoir réagir.

Peu avant l'heure de course, je sentis une nouvelle occasion de repartir seul, ce que je fis. Rapidement, 3 vélos me rejoignirent, et au bout d'une demi-heure voire 45 minutes, 2 nouveaux hommes revinrent sur nous.

Nous étions au total 6 en tête, 5 vélos droits et moi. Le parcours assez vallonné avec certaines côtes de 3 kilomètres me travaillait pas mal les cuisses. D'ailleurs, dans les côtes les plus longues, je dû me résoudre à leur laisser de l'avance.

Avance que je leur récupérais le plus rapidement possible, afin de ne pas rester isolé. N'étant pas un pur grimpeur avec mes 83 kg, le poids de ma monture ( plus de 15 kg, à confirmer ) se faisait légèrement sentir.

Le moment décisif vint au 110ème km, lors de la plus longue côte de 3km, dont je ne connais plus le nom. Je basculais avec au moins 45 secondes de retard. Dans la descente et, sur quelques kilomètres après, je mettais les pleins gaz pour rentrer.

Je les apercevais enfin, j'étais rassuré.

Il restait un peu moins de 60 kilomètres, le bon moment pour lancer le sprint Very Happy ( c'est mon père qui le dit ). Cette fois-ci, alors que j'allais faire la jonction avec la tête, je ne me relevais pas.

J'ai continué le forcing pendant 30 kilomètres, où mon avance dépassa les 3 minutes.

Je n'avais plus qu'a gérer l'écart avec mes poursuivants et les quelques difficultés qu'il restait.

Voili voilou, j'avais le souvenir que c'était plus plat quand même.

Aussi, un des 5 autres échappés, m'a avoué après l'épreuve, qu'il pensait enfin, ne plus me revoir après le 110ème kilomètre.

Aurélien BONNETEAU

Quelques infos officielles